Moller Plesset

Publié le par Klub des Krasheurs

ICI ROAZHON !

Mieux vaut tard que jamais :

L’interview de Möller Plesset

en direct du MOOdern Garden !

 

NoWay : Et Hop ! Interview en prémisse de la soirée Molle. Donc, festival MOO avec un groupe rennais dont on entend de plus en plus parler ces derniers temps Möller Plesset, qui reste une sombre interrogation pour les auditeurs de Ouest France… Donc on va tenter de se renseigner rapidement sur ce groupe de zombies : Question basique, d’où vient votre saloperie de nom de groupe, est-ce du Breton ou de l’Austro Hongrois ? Une explication rapide…

Régis : C’est un nom qui vient du froid, du Nord, et qui n’inspire pas confiance. Voilà, c’est tout ce que l’on peut dire sur notre nom. C’est un nom qui ne veut pas dire grand chose…

No : Vous l’avez trouvé vous même en phonétique ou alors vous avez gaulé ça dans des langues lointaines et obscures,voire (comme le Kobayen), fabriquées par vous même ?

Ré : Même si c’est un nom qui ne veut rien dire c’est le résultat d’un long travail, de près de huit mois de travail collectif sur soi, d’introspection, de synthèse, et surtout de biographie, non ! pas de biographie, non ! de… bio… Il va le dire… le Président va répondre…

Fred : C’est des noms propres, c’est Danois… ça n’a aucune signification. C’est Danois, ce n’est pas Hongrois ni… c’est tout !

Glavio : C’est super tout ça ! vous êtes qui ? toi ! t’es qui toi ?

Fred : Fred !
Glav : Et tu fais quoi ?
Fred : De la batterie.
Glav : Et toi, t’est qui ?

Gilles : Moi je suis Gilles et je chante…

Glav : Et toi ?

Thomas : Moi c’est Thomas, je fais de la guitare.

Glav : C’est super, et, le Président ?

Ré : Ah non, ce n’est pas moi le Président, le Président il fait de la batterie, moi je fais de la guitare… et éventuellement des cœurs…

Glav : Des cœurs… C’est beau… C’est intéressant des cœurs… ça manque un peu de nos jours… Donc ! Möller Plesset, comme le disait tout a l’heure mon copain NoWay, il paraît que ça fait un bon moment que vous êtes sur la place, vous avez fait un premier album, il y a de ça combien de temps déjà ?

Ré : Il est sort  en début 2003, si je ne m’abuse… Donc ça fera  2 ans, 2 ans et demi le premier…

Glav : Et donc, vous vous en êtes sortis comment avec cet album, vous avez réussi à le répandre comme vous le souhaitiez ou vous êtes restés un peu sur votre faim ?

Ré : On n’est pas vraiment restés sur notre faim, parce que on a réussi à jouer dans pas mal d’endroits… Entre la sortie du premier et la sortie du second on a fait près de 60 concerts : en Tchéky, en Allemagne, en Italie, en France, en Belgique… et au Pays-Bas un peu…

Glav : Toujours pas chez les danois, en fait !

Ré : C’est prévu mais…
Thom : Il va falloir du salami en plus…

Ré : …en plus ouais…Mais donc, on a eu l’occasion de porter la bonne parole, si c’est ça que tu veux dire… outre nos frontières franco-françaises…

No : Vous avez commencé les prémisses du groupe (je ne sais pas si c’était vous 4 dès le début), ça se situait à peu près en quelle année ? Les premiers rapprochements qui ont amené la base, le protoplasme de Möller…

Glav : Le truc protozoaire, on aime bien ce mot là dernièrement…

Fred : Protozoairement il y a eu Régis et Thomas à la guitare d’abord, qui ont commencé… Je crois que ça date à peu près de 96…

Glav : C’étais à Hennebon ça non ?

Fred : Non c’était à Rennes (rires)… non c’était à Rennes…(rires)… c’était à Hennebon, non c’était à Rennes, pardon ! Ah putain ! Et Ehhhh, à Rennes, plus précisément dans l’appart de Régis… Pour être très très précis 2 quai Richemont au dernier étage, qui devait être le 4ème je crois… 5ème, sans ascenseur…

Glav : Ah bin il faut souffrir un peu dans le Rock’n’roll…

Fred : Comme ça pendant une bonne année au moins ( à peu près), et moi j’ai rejoint le groupe, à une rentrée en Septembre d’après mes souvenirs…

Ré : Tu peux embellir, hein…

Fred : Et Gilles nous a rejoints environ 2 mois après… enfin… assez rapidement… Et voilà, la formule était prête…

No : Et la formule actuelle, elle date de 2000 ?

Fred : Oh non, avant… 98…

Ré : Il y a eu une évolution… Au début en guitare plutôt acoustique… Après on s’est arrêtés pendant 1 an, on a repris, on a changé… on est passés aux guitares électriques un peu saturées… Donc, ce qui fait que le son il est établi depuis, on va dire, 2000-2001, 2001 plutôt… On a ce son là depuis 3-4 ans uniquement… Avant c’était peut être un peu plus expérimental, un peu plus acoustique… etc…

No : Vous aviez la réputation pendant tout un moment d’être un sacré groupe de feignant voyables quasiment jamais, à part dans d’obscures soirées… Là, il semblerait qu’il y ait une accélération définitive (depuis 2-3 ans). Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que c’est des nouvelles drogues ?

Ré : Ah, moi les drogues je réponds pas !

Fred : Je pense que le premier album a vachement décoincé le truc, 2 ème à suivre… Surtout le premier album, le fait d’avoir un disque…

No : Vous avez rien sorti avant, split, k7…

Fred : Non…On a participé à des compiles k7, MagnéticMagnétic Records

Glav : Ah non ! Pas Magnétic ! Avec KOB or ? Vous avez pas fait Rrose Sélavy tant que vous y êtes ?

Fred : Non ! non, on n’a pas fait ça non…

No : Au niveau du premier album c’est quoi le déclic, c’est vous qui avez ramassé les thunes… Vous avez eu une occaz ?

Fred : C’est une occaz…

Ré : Il faut que l’on raconte la messe, on est obligés de raconter la messe…

Fred : On doit un peu au Vatican, quelque part… Dû à une production d’un obscur label qui a produit un disque enregistrant une célébration du centenaire de l’église de l’île de Saint… ça a cartonné, ça a ramené vachement de thunes, ce qui nous a permis de produire, entre autres avec l’aide de l’ingé son et de pas mal de personnes quand même (parce que il n’y a pas que les thunes là dedans, il n’y a pas que le mystique, il y a aussi l’humain,le gars qu’est là quoi)… Qui a fait qu’on a pu faire ce premier disque…

Glav : Et donc directement pour faire le deuxième vous avez changé de mecs ?

Fred : Eh… On a changé… Ouais, on s’est convertis, puisque le premier album était quand même un peu… On s’est convertis puisque le premier album était sorti sur K-Fuel, c’était la première prod et apparemment peut être bien la dernière… En tout cas il n’y en a pas eu d’autres on va dire… Pour laisser une marge… Le deuxième est sur Perte et Fracas, entre St Sonic le nouveau patron qui a produit le disque avec ses petites mains…

Ré : Qui est un dissident de K-Fuel quand même, il faut le préciser…


Glav : Bon, au début c’étais très noise tout ça, mais là, arrivée du 2 ème  album qui c’est qu’on voit : des filles, qu’est-ce que c’est des filles dans un groupe de Rock’n’roll, on peut se poser cette question… Qu’est-ce que ça veut dire, vous voulez aller quelque part avec cette idée d’intégrer des nouvelles personnes, vous comptéezles amener sur scène avec vous, les emmener en Tchéky ? Vous voulez en faire quoi, c’est pour passer à Bernard Lenoir, ou bien ?

Fred : Non, non. Déjà on ne compte pas les emmener parce qu’on est très limités sur le nombre de places pour les tournées, on est 4, on a une voiture 5 places, donc ça s’arrête là. On a un chauffeur, qui est pour l’étranger St Sonic (parce que on peut l’appeler comme ça tout de même), et Stéphanie, je vais même donner son nom de famille Giquiaud de l’association Range ta chambre, qui organise de très bons concerts (entre autres) et qui donne un coup de main pour trouver des dates (en France en tout cas)… Mais non, non, non, je ne sais pas… C’est parce que c’est des rencontres quoi.

Thom : Sur le premier il y avait déjà un morceau où il y avait 2 invités, là, on a fait 2 invitées encore mais sur 2 morceaux… Il s’est trouvé que c’était des filles, voilà !

No : Pour resituer rapidement, qui sont ces 2 putains d’invitées sur le 2 ème ?

Thom :C’est Laetitia Shériff et Isa Valenti de 13 thHole.

Glav : Pour continuer avec des questions un peu cons comme ça… Vous avez fait votre premier album, vous en avez vécu (si on peut dire), en tout cas vous l’avez vécu, qu’est-ce que vous comptez faire avec le 2 ème ?

Fred : Je sais pas, une 2 ème série de dates pour présenter ça à tout le monde… le truc un peu classique, tournée… Comme quoi on doit être un peu classiques…

No : Avant de parler de vos bonnes expériences en concert, de bon groupe à 5 places en virées a l’étranger… Au niveau de la diffusion vous avez réussi à en bazarder à l’étranger, est-ce que vous avez des contacts ?…

Fred : Ouais parce que par le biais de K-Fuel et de Sonic (entre autres) on a (lui surtout) pas mal de contacts, donc ce qui nous a permis de trouver des dates pour l’Allemagne, pour l’Italie

Ré : La plupart de nos disques son vendus sur des mailing lists à profit limités, ou même sans profits… On est distribués par Overcome, qui est un distributeur dans des FNAC, des machins, mais nos disques on les vend essentiellement en VPC, avec les petits réseaux en Allemagnes, une VPC américaine, plusieurs VPC françaises, etc… C’est là qu’on les vend, les disques.


No : Vous êtes contents du nombre que vous en avez vendu ?

Fred : On a quand même vendu la plupart des disques du premier, enfin pas tout mais…

Glav : Ben non, il y a ceux que j’ai volés , eh!

Gil : On voulait t’en toucher un mot là…

Fred : Sans compter le 2 ème que tu nous doit d’ailleurs…

Glav : C’est vrai !

Ré : On doit lui donner maintenant parce que il a une espèce de crédibilité de journaliste… (rires)… Maintenant c’est foutu !

Fred : …Mais on peut dire qu’ on n’a pas trop mal marché quoi !

Glav : Ok ! Blablabla, on a parlé de ce que vous aviez fait, on a parlé un petit peu de K-Fuel, et justement un des trucs par lesquels on était un peu intéressés (vu que vous êtes des vieux routards et quelques part des rennais, même si vous êtes a priori pas trop de là pour la plupart) : Qu’est ce que vous pensez de l’activité rennaise, de ce que vous en avez vécu , (plus exactement les assos, tout çà) comment vous voyez le truc en tant que groupe issu de la scène rock noise sur Rennes (et sur la Bretagne plus globalement) au niveau de toutes les assos que vous connaissez, il y les Tontons Flingueurs avant 93, c’est à peu près le moment où K-Fuel a commencé à opérer non ?

Ré : Ouais, 94, c’est le premier concert de K-Fuel….

Gil :Le premier concert c’était Pig Iron, le premier groupe de Fred et de Régis. Et ça a enchaîné après… Je pense que pour beaucoup de musiciens les Tontons c’était l’endroit où ils se sont tous rencontrés, soit au niveau des groupes, soit au niveau des associations qui organisaient. C’est comme ça qu’on a connu David Mancilla, qui a formé après Overcome… Et donc les gens qui faisaient des émissions de radio (Pyjama Partie sur CANAL B)… C’est vraiment un moment où il y a eu beaucoup de contacts qui se sont faits au niveau des musiciens…

Glav : Qu’est-ce que vous pensez de l’évolution de la scène associative rennaise, vous qui étiez là avec des idées d’amener des choses nouvelles… Est-ce que vous trouvez ça intéressant ?

Ré : Alors écoute, ouais il y a pas mal d’assos qui font pas mal de choses que nous on aime (on a même du mal a tous les voir), nous-mêmes on a fait des concerts quand on avait envie d’en faire, c’est à dire qu’on a organisé un concert de groupes tchèques (Sabot qui est un peu connu, Dévérova Shiva, C), on a organisé un concert de groupes italiens (G.I. Joe, Super Lucas Tulas)… Après avec plus ou moins de succès, il n’y a pas l’influence des années des Tontons… Le moindre concert que tu faisais aux Tontons en 95, quand tu avais 100 personnes, c’était raté, c’était un fiasco…

Gil : Des soirées à 280 personnes, ce qui n’est plus réalisable maintenant… Là récemment avec K-Fuel il y a eu 2 groupes américains qui sont venus, Maeshi et Rapider than Horse Power, et c’était un méga concert, et heureusement  qu’il y a des endroits comme ça pour organiser ces concerts-là, et des associations qui sont motivées, parce que on a été dans certaines villes, il n’y a rien… Donc on n’a pas à se plaindre, même au niveau pour trouver des disques… Rennes Musique, il y a Switch

Glav : Pour changer de sujet, vous faites de la zik tout ça… Mais qu’est-ce qui vous inspire dans la vie, j’entends, est-ce que vous aimez bien les films, les bouquins… A priori les BD puisque de toute façon on a cru remarquer que vous avez quand même un artiste (dont vous n’avez pas changé) pour les superbes couvs et les histoires (un peu trop courtes d’ailleurs au goût de certains) à l’intérieur des livrets de vos albums… Si je vous pose la question, qu’est-ce qui vous a plus marqué ces derniers temps au niveau ou bouquins, BD, musique, théâtre… Oh l’autre, il regarde ses couilles…

Ré : C’est Thomas qui regarde ses couilles…

Thom : Dernière thèse de chimie quantique, à la fac… C’étais carrément pas mal, ça m’a pas mal marqué : j’ai pas tout compris, mais bon, c’était assez intéressant… ça repose…

Fred : Le dernier truc qui m’avait branché c’était Rapider than Horse Power… Je les ais vus, donc je suis content…

No : Faire des concerts le lundi, est-ce une bonne idée ? C’est le seul moment qui était envisageable ?

Fred : Je bosse pas le mardi matin, donc c’est plutôt pas mal, mais… même a midi j’étais mal ! Oui ! Non ! C’est bien.

Gil : De toute façon ils n’ont pas le choix tu sais, quand il y a une tournée qui est organisée ils te proposent des dates… C’est cette date-là, ou rien d’autre quoi ! Eux ils allaient en Angleterre juste après (et ilsvenaient de Bordeaux je crois)… On n’a pas vraiment répondu à ta question par rapport à nous…

Glav : C’est ça ouais, je sais pas, est-ce que vous êtes des intellectuels ou est-ce que vous passez votre temps à vous droguer ? J’en sais rien… On dirait…

Gil : La lecture est peut-être une drogue…

Glav : Possiblement, je ne le nie pas… mais… pas chez vous visiblement !

(rires)

Ré : Quel merdeux ! Mais non, on peut dire… en gros… on aime bien les cultures un peu… underground ! On est plus ou moins assidus de la littérature qui est diffusée, par exemple, chez Alphagraph quoi .On est assez fan de Feraille… On s’est retrouvés à jouer…

Glav : Vous êtes fans de Jean Ferrat ?

Ré : De… de… de Feraille, de Mr Feraille, de tout ce qu’ils font, de tout ce qui peut se produire en BD…


Thom : Dernier Cri, enfin des choses comme ça… Paquito Bolino

Glav : Tous les trucs à l’arrache, un peu punk des années 2000 qui dépassent un peu les morales et les cadrages rigides…

Ré : J’aime assez bien toute la filmographie pornographique sud-américaine.

Thom : De 70 à 82.
Fred : Très très dure à trouver !

No : Moi je reviendrais bien sur le truc de base, justement sur le rock noise… A un certain niveau il y a K-Fuel qui a ramené ça à Rennes, les groupes qui pour vous ont commencé à créer un vieux déclic, qu’après vous pouvez cataloguer…

Fred : Les groupes de référence, quoi !

Ré : Gilles ! parce que ça va être du rock australien, Gilles.

Gil : Birthday Party ça va…

Glav : C’est même indispensable je dirais, mais bon ! après, tout le monde n’a pas le même avis visiblement !

? : (rires) Si,si,si,si,si,si… carrément…

Gil : Si, Sonic Youth, je pense… Fugazzi, c’est les premiers groupes qu’on a écoutés.

En vrac : Pour la noise c’était, Today is the Day, Big N, Table, , Hammerhead, Jesus Lizard, Crass…

Glav : Est-ce que vous écoutez des groupes français de maintenant ?

Fred : Cheval de Frise

Thom : C’est un ancien groupe de maintenant çà ! Ils ont arrêté !

Glav : Il y a déjà 8 mois, la dernière fois qu’ils étaient ici, ils l’ont annoncé, ils disaient qu’ils arrêtaient…

Gilles : Ouais mais ils disent ça à chaque fois, c’est pour relancer un peu le truc !

Ré : Héliogabale !

Gilles : Le dernier Héliogabale qu’est vachement bien…

Fred : Gordz aussi qui jouera demain … La Machoire

No : La scène française n’a pas disparu ! Parce que a la fin des années 90, il y a eu un bon pacson de groupes, notamment au niveau des concerts qu’il pouvait y avoir à Rennes… A un moment donné c’était tombé dans le mou (plus, à la limite des groupes tout seuls à se démerder), est-ce que vous avez l’impression qu’il y a un retour de résurgence du bougeage de cul dans le rock’n’roll français un peu space ?

Ré : Il y a des trucs, mais, quand on a joué, on s’aperçoit qu’il y a pas mal de trucs qui se passent, pas forcément des trucs dont on se sent super proches musicalement… Parce que nous nos références de groupes français, c’est Cheval de Frise, Condense, Voodoo Muzak, enfin des trucstu vois, Gordz, on peut se sentir…

Glav : Des trucs subtils quoi !
Ré : Exactement ! des trucs subtils…

Gils : Les autres vont apprécier ! (rires)


Ré : …Et je sens que tu es en train de percevoir bien notre art ! …Il ne se passe pas forcément énormément de choses dans la zik qu’on aime (il se passe des trucs) mais dans le rock, le hardcore… Le hardcore, les trucs comme l’hémo, l’hémocore (qu’on peut aimer) il se passe vachement de choses là-dedans quand même… Donc, on est assez proches quand même de ces gens-là. Assez proches, il y a des trucs qu’on aime bien, genre les Bumblebies (un groupe de Reims) qu’est assez fun, on se sent assez proches…

Thom : La musique n’est pas très fun, mais…

Ré : Tang ! qui est aussi…

Glav : C’est fruité et vitaminé ça au moins, c’est pour nous ! Il faut qu’on les invite…

Fred : C’est un groupe scénique, à la fin quand même…

Thom : Non ! mais c’est vrai, les groupes comme Submerge, qui font pas mal de trucs au niveau organisation, fanzines et tout ça, enfin…

Ré : Ouais ! Submerge ! Ouais bien sur ! On a rencontré pas mal de gens en fait à jouer à droite, à gauche…

Thom : Mais c’est vrai, beaucoup dans le milieu hardcore, plus qu’un milieu noise…

Ré : Et il y a plus de monde… Comme disent les mecs t’as les kids…

Glav : Ouais, c’est sûr… Et puis c’est moins engagé la noise, il y a moins de message politique, peut-être ?

Fred : On peut même dire qu’il n’y en a pas…

Thom : C’est juste une action quoi !

Fred : S’en es peut-être déjà un quoi, mais après…

Thom : C’est assez bizarre musicalement, maintenant au niveau message oral… y’a pas ! Auditif, bon, ça peut embrouiller certains, y’a beaucoup qui comprennent pas trop quoi, mais…

No : Et les faire déraper de leurs vies !
Thom : Voilà quoi !

Gilles : Ouais, et puis c’est gonflant les groupes qui te donnent des leçons, qui te disent comment penser !

Fred : Oui, et c’est pour des convertis aussi… un peu… un peu pénibles…

Gilles : Et puis des fois ils feraient mieux de se connaître eux-mêmes avant de donner des leçons quoi…

Glav : Vous avez pas du tout l’esprit rappeur quoi en fait !

Gilles : Si… Mais ça se voit pas !


Glav : C’es plus hip-hop quoi… Maintenant, une question un peu personnelle… c’était quoi la plus grande catastrophe pendant que tu tournais, ou que tu jouais avec Möller Plesset ?

Fred : Il y a très peu de catastrophes en général, mais bon, on a fait des bons concerts de merde je pense… ouais… Les premiers concerts de Möller étaient eh…

Glav : Non ! mais le truc où tu t’es senti mal, là, c’est moi, là !

Fred : Eh… Je n’ai pas de souvenir de truc comme ça… Parce que le fait de jouer c’était plutôt sympa quoi… donc il n’y a pas… On est vraiment une bande de copains quoi… tu vois… c’est…

Ré : C’est clair !

No : Mais genre aussi sur le coup, tournée, bloqués dans des conditions carrément atroces… Soit au niveau justement, à la façon de comment ça se gère les tournée quand tu n’es pas un énorme groupe que ce soit à l’étranger ou autre… Genre des plans bien à la ramasse, k’ce soit la bouffe, les conditions de sons, dormir…

Fred : On a eu un concert pendant notre tournée avec Scalene un groupe japonais (eux c’était leur première tournée en Europe, ils étaient un poil plus hardcore que nous dans le style) et on s’est retrouvés à jouer dans une ville vachement à l’Est en Allemagne (Chemnitz) et …

Glav : Trop à l’Ouest, c’est à l’Est !

Fred : Ouais… Ben c’était un peu à l’Est là, pour le coup… Ouais plutôt branché… un bar un peu skin… alors après… je ne m’épancherai pas sur les…

Glav : Alors toi, ta couleur préférée c’est le vert, ou le rouge ?

Fred : …Pas trop, moi c’est bleu moi… tu vois, le bleu me va bien…

Glav : Merde ! un royaliste !

Fred : Ben… ouais, un peu ouais… Mais, ouais, on s’est retrouvés (c’était pas eux qui avaient programmé le concert)… on s’est retrouvés à jouer dans un bar où les mecs ne comprenaient pas trop ce qu’on faisait… et se demandaient même si il y avais des gens qui achetaient nos… qui écoutaient ce genre de musiques, ils ne comprenaient pas… Et puis l’accueil très moyen… ça sentait un peu l’embrouille et… donc dormi dans le camion pour surveiller le matos et… c’était l’hiver, au mois de décembre, il fait froid là-bas et … voilà, le genre de plan où les mecs sont pas intéressés, et l’accueil pour le coup est pas super quoi… Ouais ! C’est l’un des plus mauvais coups qu’on a eu… parce que on en a pas eu beaucoup en général…et… pas super quoi !

Sinon… crécher chez des straight edge… c’est dur autant pour eux que pour nous… (rires)… Mais bon voilà, ce genre de trucs quoi…

On n’a pas eu de mauvais plans au niveau accueil, enfin, c’est vraiment hyper rare, à part voilà… enfin même Dijon ce n’était pas un mauvais plan… c’était un poil décalé quand même quoi… mais…

Glav : Vu que vous faites comme tout le monde et que vous voulez pas vous souvenir des mauvais moments c’est quoi le meilleur moment… où vous avez le plus kiffé de monter sur scène… vous vous êtes dits là ça y est je le tiens mon manche, c’est parti ! (rires)  suite : ici

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